Traveller

Les voyages du Conscience Tranquille : Vanejen (1105)


De Belizo à Vanejen (1104 / 1105)


Le relevé spatiographique effectué par Al confirme que le vaisseau se situe bien dans le système de Vanejen.
Comme il n'y a pas de géante gazeuse dans le système, Kyle met aussitôt le cap sur la planète Vanejen, dont les océans permettent de faire gratuitement le plein des réservoirs d'hydrogène, sans qu'il y ait besoin d'obtenir une autorisation particulière pour réaliser ce genre d'opérations.

En un peu moins de sept heures, l'orbite de la planète est atteinte. Le vaisseau se met en relations avec le contrôle aérien, qui lui donne le feu vert pour entamer sa descente, et un peu plus d'une demi-heure plus tard, le Conscience Tranquille survole l'un des océans de Vanejen, dans une zone relativement éloignée des routes commerciales, qui permet à Kyle de poser le vaisseau sur l'eau. C'est la méthode la plus simple pour faire le plein à partir d'un océan : se poser en surface, et mettre en œuvre les pompes. L'eau aspirée passe par un système de purification, qui craque les molécules pour en extraire l'hydrogène, ce dernier étant alors envoyé dans le réservoir où il est stocké sous forme gazeuse.
Bien entendu, l'opération n'est pas sans risques : il peut y avoir des infiltrations d'eau dans le vaisseau, les sels contenus dans l'eau peuvent corroder la coque, le vaisseau peut s'échouer, couler, être pris dans une tempête ou percuté par un navire ou un iceberg, voire par un sous-marin, etc...
Toutefois, rien de tout cela ne se passe cette fois-ci : la zone de haute mer choisie est située loin des latitudes fréquentées par les icebergs, et même si Kyle n'a pas eu l'occasion de pratiquer ce genre de manœuvres depuis un certain temps déjà, sa maîtrise du vaisseau lui permet de se poser correctement à la surface d'une eau légèrement agitée. Bientôt, le doux ronronnement des pompes berce les oreilles de Hans, attentif à la moindre variation dans leur rythme qui pourrait être signe d'un incident, l'aspiration d'un gros corps étranger qui pourrait endommager le système, par exemple : les entrées des buses ont beau être équipées de filtres grillagés, il peut toujours arriver qu'un objet fin mais long passe à travers... et puis, il y a toujours le risque qu'un objet violemment plaqué contre le filtre l'abîme.
Pendant que chacun prend son mal en patience, l'opération devant durer environ quatre heures, Gam prépare la décongélation des quatre passagers cryogénisés.
Kyle, qui essaie de capter les émissions radiophoniques locales pour meubler son attente, tombe sur un journal d'informations dans lequel est présenté un fait divers qui attire son attention : un brise-glaces a rencontré un monstre marin pourvu de tentacules parmi les glaces flottantes détachées de la banquise sud... Que se passerait il si une telle créature s'intéressait au Conscience Tranquille ?
Mais ces inquiétudes sont vaines : l'avitaillement se passe sans encombre, et le vaisseau redécolle vers la capitale planétaire et son spatioport de classe C, où il débarque ses passagers, puis sa cargaison.

Vanejen est plus vivante qu'Heroni, et plusieurs autres vaisseaux se trouvent déjà au spatioport.
Comme ils l'avaient fait à Heroni, Eneri Gakumshiin et Margareta Halstrom demandent à Al de bien vouloir leur réserver des places à bord, dans l'éventualité où le Conscience Tranquille serait le premier vaisseau à repartir en direction de Mora (via Somem). Mais il est manifeste qu'ils comptent bien trouver ici un vaisseau en instance de départ, ce qui leur permettrait de gagner quelques jours...
Niata Delrier débarque aussi ici. Elle a l'intention de se renseigner sur un éventuel passage à Vanejen du cirque Hédéra. Selon ce qu'elle apprendra, elle avisera sur la suite à donner à son voyage, mais il est possible qu'elle aussi continue à bord.

Les personnages font rapidement leurs comptes, avant qu'Al n'essaie de vendre ce qu'il reste de tulapama :

  • Consommations diverses lors du saut :
  • Frais de stationnement sur Vanejen : 100 Cr pour les six premiers jours

  • Total dépenses : 9500 Cr

  • Fret : 22.000 Cr
  • Passagers en pseudo-première classe : 20.000 Cr
  • Passagers en deuxième classe : 24.000 Cr
  • Passagers en cryogénie : 4400 Cr

  • Total recettes : 70.400 Cr

    Bénéfice : 60.900 Cr

    Côté tulapama, Al parvient à écouler 24 des 34 tonneaux qui restaient, pour un prix exceptionnel de 288.000 Cr...

    Au final, en tenant compte du remboursement mensuel de l'emprunt du vaisseau (soit 60.714 Cr), les personnages sont bénéficiaires de 218.626 Cr... Une bonne nouvelle, qui confirme qu'ils ont finalement bien eu raison de poireauter sur Belizo en attendant la récolte du tulapama...

    Gam fait un bilan de ce dont elle a besoin pour compléter ses stocks médicaux et se réapprovisionne, puis se balade dans le spatioport. Elle achète à Hans des bonbons sans sucre pour l'encourager dans ses efforts sincères (mais pour l'instant vains) pour perdre du poids.

    Le spatioport n'a pas le côté fourmilière humaine que l'on peut trouver sur certains mondes très peuplés, mais il n'en est pas moins relativement animé, avec d'une part, le ballet des engins transportant les cargaisons vers ou depuis les vaisseaux stationnés sur le tarmac ou les entrepôts voisins, et d'autre part, la galerie marchande, avec les habituels bars-restaurants-hôtels pour spationautes ou voyageurs en goguette, les commerces en tous genres (souvenirs de Vanejen, produits détaxés, ravitaillement de première nécessité pour les vaisseaux (allant de la trousse à pharmacie aux combinaisons spatiales, en passant par les jeux vidéo, les aliments, l'outillage ou les gadgets sexuels pour meubler ces longues semaines dans l'espace-saut), etc...), les cinémas, salles de sport, salons de beauté, et autres lieux où l'on peut se délasser après une semaine cloîtré dans un vaisseau, etc...
    Bien entendu, ce type d'endroits attire une foule tout aussi variée, avec plus que sa part d'individus peu fréquentables. Toutefois, l'allure de Gam indique qu'elle est manifestement une bourlingueuse de l'espace expérimentée, ce qui lui évite d'être importunée par un certain nombre de personnes qui recherchent plutôt des proies naïves et sans méfiance...
    Par rapport à d'autres cités portuaires que les personnages ont eu l'occasion de fréquenter, celle-ci est relativement proprette et policée. Il faut dire aussi que la planète est relativement riche (malgré son retard technologique qu'elle comble progressivement : le niveau technologique local correspond grosso modo à l'Europe occidentale ou aux États-Unis des années '30, et les produits plus modernes sont pour la plupart importés d'outre-planète).
    La ligne d'extraterritorialité est relativement peu marquée. Une simple guérite avec une barrière qui reste levée, un planton à qui on présente ses papiers et qui les regarde superficiellement, et la ligne est franchie. En fait, le plus gros de la cité portuaire se trouve du côté planétaire ; la ligne d'extraterritorialité englobant le tarmac et les bâtiments officiels, quelques entrepôts et salles des ventes, les commerces de produits détaxés, et c'est à peu près tout. La différence entre les deux côtés concerne essentiellement les taxes applicables au commerce et aux cargaisons. Mais sur le petit commerce, ça n'a guère d'influence : même si les taxes sont peut être plus élevées du côté planétaire, les commerçants de la cité portuaire alignent leurs prix sur ce qui se pratique de l'autre côté de la ligne...
    Gam finit par pousser la porte d'un salon de thé, un endroit où l'on peut déguster quelques pâtisseries en sirotant une boisson chaude. Assise seule à une petite table, elle observe les autres clients attablés, sans doute pour la plupart des voyageurs en transit entre deux vaisseaux, ou regarde les gens qui passent dans la galerie, à travers la vitrine.
    Un bref instant, elle entrevoit une forme extra-terrestre au milieu des passants tous humains : une petite silhouette gracile qui doit faire environ un mètre de haut, à la peau ocre, d'allure vaguement reptilienne mais avec deux petites ailes dans le dos ; quelque chose qui ressemble vaguement à un Droyne, mais Gam est presque sûre que ce n'en est pas un. Peut-être un Gazouilleur, un de ces ET autochtones de Vanejen, mais que ferait il ici, si loin de sa réserve ?
    Quoi qu'il en soit, l'instant d'après, la silhouette a disparu. Comme ça, en plein milieu d'une galerie piétonne, et sans endroit où se cacher là où elle se trouvait...

    Aucun autre évènement notable ne marque la promenade de Gam.


    Escale sur Vanejen


    Kyle ayant décidé de la suite de leur itinéraire (Somem puis Rorise), les personnages se mettent en quête d'une nouvelle cargaison à charger pour finir de remplir leur soute.

    Al se livre à quelques rapides simulations sur son ordinateur personnel et estime, vus les prix proposés et l'analyse du marché, qu'il a moins de 10 % de chances de faire un bénéfice en achetant une cargaison pour la revendre sur Somem, la prochaine escale, et encore moins s'il attend l'escale suivante, Rorise. Il se rabat donc encore une fois sur le simple convoyage des cargaisons suivantes, dont le chargement prendra quatre jours :

  • 11 tonneaux d'eau de boisson enrichie au plancton de Vanejen ;
  • 12 tonneaux de logiciels pour vaisseaux spatiaux ;
  • 7 tonneaux triticale génétiquement modifié (sous forme de grains) ;
  • 10 tonneaux de lanthane.
  • Côté passagers, aucun candidat ne se présente à l'embarquement pour Somem en cabine ; mais pour la cryo par contre, il faut une fois de plus refuser du monde. Kyle et Al caressent l'idée fugitive d'augmenter à nouveau les tarifs, mais Gam parvient à les en dissuader, car la situation n'est pas la même que sur Heroni : le spatioport de Vanejen est beaucoup plus passant, et d'ailleurs, s'il n'y a aucun candidat pour voyager en cabine, c'est sans doute parce que les personnes intéressées ont déjà pris place à bord de vaisseaux qui partiront plus tôt que le Conscience Tranquille ; augmenter les tarifs de cryo est sans doute le meilleur moyen de n'avoir aucun passager... et au pire, d'acquérir sur place une mauvaise réputation.

    Les personnages traînent un peu dans la cité portuaire de Vanejen, pas très moderne mais relativement agréable, pour passer le temps.

    Leurs oreilles entraînées à rechercher des informations potentiellement intéressantes dans le brouhaha des conversations de ce genre d'endroits entendent parler de la station impériale de recherches Gamma, située en plein océan, dans les eaux partiellement prises par les glaces du sud de la planète. Du fait que la nature et le sujet des recherches qui y sont menées sont secrets, les spéculations et les rumeurs vont bon train à leur sujet.
    Al tente d'établir le contact avec la station, au moyen du communicateur du vaisseau, pour savoir si ses occupants ont des choses à transporter ou à se faire livrer rapidement. Mais malgré plusieurs tentatives, il tombe systématiquement sur le répondeur.

    D'autre part, une gérante d'entrepôt, démarchée en vain pour tenter d'obtenir une cargaison intéressante, raconte à Al qu'elle avait monté un projet pour importer sur Vanejen la technologie nécessaire à fabriquer sur place des communicateurs modernes, mais que les familles dirigeantes (la planète est ce qu'on pourrait appeler une technocratie féodale, c'est-à-dire que ce sont les familles à la tête des grosses entreprises technologiques qui détiennent le pouvoir), ayant eu vent du projet, l'ont fait capoter en édictant de nouvelles lois. Son collègue intervient alors pour déclarer que de toutes façons, ça n'aurait pas pu marcher, la technologie globale sur Vanejen ne permettant pas à un tel projet d'être viable... Manifestement, les deux ne sont pas d'accord et chacun campe sur ses positions. Tout ça n'est d'aucun intérêt pour nos héros actuellement (mais Al se dit qu'ils pourront peut-être exploiter l'information pour apporter une cargaison technologique lors d'un éventuel prochain passage).

    Enfin, comment séjourner dans la cité portuaire de Vanejen sans entendre parler de l'or des Gazouilleurs ? Cette espèce semi-pensante qui vit sur le continent nord de la planète, transformé en réserve, aurait amassé un véritable trésor en or, et de nombreux aventuriers ont tenté leur chance pour le retrouver, jusqu'à présent sans succès.
    Courir cette chimère tente Al, mais ses compagnons le dissuadent de se lancer dans une telle aventure, d'autant qu'il ne serait pas le premier à essayer, que le continent en question mesure environ 8 millions de km², que les conditions climatiques y sont relativement froides, qu'il se trouve à trois mille kilomètres du spatioport (et que donc, y aller avec l'aéromobile n'est pas vraiment envisageable ; et il est peu probable que le Conscience Tranquille soit autorisé à s'y rendre, ce qui contraindrait donc Al à louer une aéromobile plus rapide, capable de faire le trajet en moins d'une dizaine d'heures (un modèle fiable, conçu pour les safaris en pleine nature, peut d'ailleurs être loué sur place pour 550 crédits par jour et ferait la traversée en huit heures)). Kyle et Hans douchent donc l'enthousiasme d'Al, qui de toutes façons ne peut guère se permettre d'y aller seul, car sa présence va être nécessaire pour superviser l'embarquement des cargaisons et pour gérer les aspects administratifs.

    Al est par ailleurs déçu par le manque d'efficacité du remède anti-gueule de bois offert par Gam.

    La suite du trajet vers Tivid (au delà de Rorise) fait débat au sein de l'équipage : si Kyle souhaite passer par Mora pour le commerce et si Hans est impatient de s'y rendre pour acheter des pièces détachées et du matériel de haute technologie, Gam n'a pas franchement envie d'y faire étape : "C'est très peuplé, on risque d'y passer un temps fou, on aura énormément de concurrence..."
    Ses compagnons, qui la connaissent bien, réalisent facilement qu'il s'agit d'un tissu de mauvaise foi, et qu'elle n'a tout simplement pas envie d'aller sur Mora pour des raisons personnelles dont elle ne leur a pas fait part.
    Les autres choix possibles pour cette escale sont Moran, Dojodo et Jokotre ; mais avec seulement deux mille habitants, Moran ne représente pas un marché très intéressant, Dojodo est essentiellement une base-placard du SIEI, et si Jokotre par contre porte une population conséquente (800 millions de personnes), le fait qu'il s'agisse d'une théocratie et que les fidèles présentent une tendance marquée au prosélytisme ne met pas Hans en confiance.
    Al essaie donc de convaincre Gam de changer d'avis, lui suggérant de rester à bord pendant la durée de l'escale, pendant que Kyle lui propose de la débarquer dans un coin isolé de la planète et de la reprendre avant de partir.

    Pour la suite de l'itinéraire, un consensus est atteint : Fornice, Maitz, Duale, Tivid.

    Kyle se prépare donc à faire le tour des autres vaisseaux présents sur le spatioport, afin d'en trouver qui soient susceptibles de transmettre des annonces vers Somem. Toutefois, ne sachant pas le lieu de la troisième escale, il est quelque peu gêné : annoncer à Somem que le Conscience Tranquille prendra des passagers ou des marchandises à destination de Rorise ne présente pas vraiment d'intérêt, l'étape étant un passage obligé pour les vaisseaux de classe 1 ou 2 se dirigeant vers le cœur du sous-secteur de Mora... De ce fait, il se demande si la dépense, qui s'élèvera à quelques dizaines de crédits, est véritablement justifiée. Ce n'est pas que la somme soit très élevée, mais quand on a l'habitude d'être sur la corde raide au niveau financier, on sait très bien qu'un sou est un sou...

    Gam ayant cédé aux arguments de ses camarades, une décision est finalement prise sur l'itinéraire jusqu'à Tivid, qui sera, sauf changement : Somem - Rorise - Mora - Fornice - Maitz - Duale - Tivid.
    Cela permet au Conscience Tranquille d'embarquer six tonneaux supplémentaires, des archives papier à convoyer vers Mora.
    Gam fait part à ses amis de ses convictions, qui à leurs yeux sont de la pure paranoïa : elle a peur que des membres de sa famille apprennent qu'elle fait escale sur Mora et tentent de lui mettre le grappin dessus.

    Interrogée au sujet d'une escale sur Maitz (où les personnages craignent de se retrouver au milieu d'histoires de famille), Dame Sandra déclare que cela ne la dérangera pas outre mesure à condition qu'elle ne doive pas se soumettre aux impératifs protocolaires ; elle aimerait cependant avoir quand même la possibilité d'aller voir ses parents (qui essaieront peut-être de lui faire abandonner son pari) pendant les quelques jours que prendront le déchargement de la cargaison et l'embarquement de la nouvelle.


    Dame Sandra s'inquiète...


    En fin de journée le 011-1105, Dame Sandra parvient à voir Kyle, Gam et Hans en l'absence d'Al :
    "J'ai une bien mauvaise nouvelle concernant votre compagnon", déclare t-elle sur un ton triste. "Et je préfère que ce soit vous qui vous chargiez de la lui annoncer... Après tout, vous le connaissez beaucoup mieux que moi, vous saurez sans doute le faire avec plus de tact que je ne pourrais en déployer..."
    Elle explique qu'en tant que membre de la SAV (la Société d'Aide aux Voyageurs), elle a accès gratuitement aux bulletins d'actualité du Service d'information des voyageurs, qu'elle ne manque pas de consulter régulièrement à chaque étape. Et parmi les informations qu'elle vient d'apprendre en arrivant sur Vanejen, figure une nouvelle qui est dramatique pour Al : la Ligue d'Antarès, région dont il est originaire (qu'il a d'une certaine manière fui, mais dont il conserve une forte nostalgie, en particulier une nostalgie de sa famille qui l'a pourtant déshérité), est en train de sombrer dans la guerre civile. Une organisation révolutionnaire, baptisée Foudre Noire, a pris le contrôle de parties importantes des mondes les moins peuplés de la Ligue (au nombre desquels Alnimes, sa planète natale), et le président du conseil de la Ligue, Sigele Wirchenko, a été tué dans un attentat le 181-1104, avec quatre autres conseillers (mais l'information vient seulement d'arriver dans les Marches).
    Bref, la Ligue est en train de s'embraser. Et les populations civiles (dont la famille d'Al) vont comme d'habitude subir l'essentiel des conséquences de la guerre civile...

    Dame Sandra a peur que la nouvelle affecte beaucoup Al. Et ses compagnons, qui le connaissent bien, pensent eux aussi qu'il va sérieusement accuser le coup.

    Tandis que Hans, mal à l'aise dans ce genre de situations, se réfugie dans la salle des machines, Gam se charge d'annoncer la triste nouvelle à leur camarade.
    La révélation est très dure pour Al, d'autant plus qu'il ne s'attendait pas à ce genre de révélations : les phrases de Gam lui font un peu comme une grande claque assénée par surprise derrière les oreilles, il en reste un peu sonné alors qu'il réalise la terrible portée de ce qu'elle vient de lui dire...
    Certes, il avait quitté sa planète natale pour voir le vaste monde et fuir sa mère poule envahissante, mais même si l'existence qu'il mène actuellement lui plaît, il a parfois la nostalgie de sa famille. Et là, il peut imaginer le pire quant à cet aspect finalement très important de son univers affectif...

    Malheureusement, du fait des délais de communication, il n'est pas possible d'obtenir des nouvelles fraîches. D'ailleurs, la présente information, voyageant par un canal relativement rapide, a mis environ deux cents jours pour parvenir à Vanejen. Il faut traverser quatre secteurs entiers (et deux partiellement) pour aller à Alnimes, et la distance entre les deux systèmes est supérieure à 120 parsecs. Le seul moyen d'obtenir des nouvelles vraiment fraîches est donc de se rendre sur place. Ce qui n'est pas du tout la direction des personnages...

    Visiblement secoué par la terrible nouvelle que vient de lui annoncer Gam, Al a totalement laissé tomber l'idée d'une excursion dans la réserve des Gazouilleurs, à la recherche de leur mythique trésor. Et même s'il essaie de faire bonne figure, en particulier vis-à-vis des passagers, ses trois amis, qui le connaissent bien, se rendent bien compte qu'il est perturbé ; au point qu'il en fait des cauchemars les nuits et se réveille avec les traits tirés.
    Il reste invisible pendant vingt-quatre heures, noyant ses soucis dans une cuite monumentale, puis fait comme si de rien n'était et évite d'aborder le sujet, changeant de conversation dès qu'on essaie de lui en parler.
    Sa bonne humeur naturelle est toujours là, mais quand on a passé autant de temps en huis clos avec lui, on voit bien qu'il y a quelque chose derrière, qui le ronge.

    À la demande des personnages, Dame Sandra s'est connectée à plusieurs reprises au Service d'actualités des voyageurs pour voir si de nouvelles informations sur l'évolution de la situation dans la Ligue d'Antarès arrivaient, mais ça n'a pas été le cas.


    Le voyage continue


    Les cargaisons commencent à arriver à bord le 014-1105, et le Conscience Tranquille peut espérer décoller le 015. C'est d'ailleurs ce qui a été annoncé aux futurs passagers en cryo.
    Niata Delrier repasse le 014 pour savoir quand et dans quelle direction continue le vaisseau, et apprenant qu'il compte partir le lendemain, reprend place à bord. Le cirque Hédéra est apparemment parti vers Mora.
    Kyle a fait porter quelques annonces vers les deux prochaines escales, ce qui lui coûte la modique somme de 480 crédits.

    Le 015-1105, ayant achevé le chargement de la cargaison et embarqué les passagers, le Conscience Tranquille obtient le feu vert du contrôle aérien pour quitter la planète.
    Laissant derrière lui Vanejen, ses étendues à peine explorées, l'or de ses Gazouilleurs et ses océans glacés, il prend l'espace en direction de Somem, sa prochaine escale.


    De Vanejen à Mora (1105)


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