Ce jeu a pour cadre l'Amérique du Nord, envahie, occupée. Envahie par qui ? Pas forcément par les Soviétiques, malgré l'époque à laquelle il a été publié et la présence d'un blindé marqué d'une étoile rouge sur la couverture ; vous devez confondre avec The Price of Freedom...
Certes, les auteurs du jeu (les frères Keith, stakhanovistes du jeu de rôle de SF pendant les années 1980) sont aussi (sous le pseudonyme Keith William Andrews) ceux de la série de romans Freedom Rangers, publiée à partir de 1989 et qui met en scène les restes de l'armée américaine tentant d'enrayer l'invasion soviétique de leur pays en 2008, au moyen du voyage dans le temps en particulier. Mais dans Freedom Fighters, l'envahisseur n'est pas défini, c'est au MJ d'en choisir un pour sa campagne : il peut bien entendu s'agir des Soviétiques, mais aussi des Martiens de La guerre des mondes ou des lézards de la série télévisée V, ou d'un putsch militaire, ou d'un soulèvement des milices survivalistes, ou de la prise du pouvoir par une secte ou un parti totalitaire, etc... Les personnages quant à eux sont des résistants.
Les règles sont simulationnistes, très complètes et intéressantes. Le contexte, se voulant générique en l'absence d'envahisseur déterminé, n'est quasiment pas présenté, permettant de déplacer le cadre en Europe ou ailleurs. La boîte contient en outre un petit scénario (et même... un badge !).
Au chapitre des regrets, mentionnons la couverture très guerrière qui peut donner une fausse image du jeu.