Contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, ce jeu de Pierre Rosenthal n'a pas grand'chose à voir avec l'alchimie, ni avec une salle de spectacles provinciale. C'est un jeu de SF ayant pour cadre la Terre en 2300, après les ravages écologiques causés par des virus mutagènes échappés de laboratoires américain et soviétique. Ces virus ont provoqué des mutations anarchiques de tous les êtres vivants, mais avec le temps se sont recréés des écosystèmes à peu près stables, mais très différents les uns des autres : des micro-mondes (d'où le sous titre du jeu : La Terre des mille mondes). Ne cherchez pas la crédibilité génétique ou écologique de tout ça (en dépit de quelques explications pseudo-scientifiques où l'auteur finit par s'emmêler les pinceaux)... C'est un peu du Gamma World, mais en moins délirant.
Bien entendu, les personnages (humains) sont eux aussi sujets à mutations (d'autant plus qu'ils restent plus longtemps au même endroit), sauf s'ils prennent des médicaments stabilisateurs.
Le système de jeu (une belle mécanique) est assez lourd et plutôt simulationniste. Les illustrations, signées Fred Blanchard, sont d'une qualité supérieure (moins pire) à la production habituelle de l'artiste. Par contre, la boîte est fabriquée dans un carton beaucoup trop mince pour être solide.
La gamme
Écran quatre volets, accompagné d'un livret de douze pages contenant un scénario d'inspiration arthurienne que je n'ai pas du tout aimé.
Description de la ville de Venise, et un scénario qui s'y déroule. Je n'ai pas été enthousiasmé (euphémisme...).
Section Athanor de la Scénariothèque.